La représentante de la Colombie a fait remarquer que le Mexique n'avait pas informé son point de contact OTC qu'il comptait soulever cette PCS durant cette réunion. Au cours de la consultation publique, la Colombie avait reçu des observations de la Chambre nationale de l'industrie des produits cosmétiques et de l'Association nationale de l'industrie des produits d'hygiène personnelle et de produits ménagers (CANIPEC), mais pas du Mexique. Comme le Comité OTC était un forum intergouvernemental, la Colombie a demandé que les observations soient formulées directement par le Mexique. L'intervenante a fait remarquer que ces observations avaient été transmises au Ministère de l'environnement et du développement durable, qui a publié sur son site Web un recueil des réponses aux observations formulées lors de consultations publiques nationales et internationales. La Décision administrative était entrée en vigueur en novembre et avait été notifiée à l'OMC. La Colombie a donc demandé aux autres délégations d'examiner ce document et de présenter des observations sur la mesure par les voies officielles.
Ce règlement technique avait été élaboré sur la base des lignes directrices du sous-système national de la qualité, qui prévoit des processus d'évaluation de la conformité différents en matière de complexité et de coûts selon le risque qu'on cherche à atténuer. La norme projetée exigeait une évaluation de la conformité par première partie, sans que des organismes de certification ou des organismes d'accréditation tiers aient besoin d'intervenir. Par conséquent, les opérateurs économiques pouvaient produire des éléments de preuve dans leurs laboratoires ou dans un endroit qu'ils jugeaient approprié. L'intervenante a expliqué que le règlement technique s'appliquait en Colombie pour prévenir les impacts environnementaux et sanitaires des tensioactifs non biodégradables présents dans les détergents et les savons, en s'assurant que ces produits n'excèdent pas les limites maximales de phosphore et de substances polluantes qui ne sont pas facilement biodégradables. Cette mesure avait été convenue lors de consultations avec les producteurs et les importateurs, et l'intervenante a dit qu'elle n'avait pas été considérée comme un obstacle non nécessaire au commerce durant les consultations à l'OMC.
Conformément au paragraphe de l'article 6 de la Résolution 689 de 2016, les savons composés uniquement de tensioactifs obtenus naturellement par le biais de la saponification ou la neutralisation de graisses, d'huiles, de cires, de colophanes ou de leurs acides de bases organiques ou inorganiques ne sont pas visés par l'obligation de biodégradabilité. S'agissant de la demande d'inclure les méthodes d'essais énumérées dans la norme NMX Q 901 CNCP de 2015, la Colombie pouvait examiner cette proposition lorsque les Membres seraient convenus de travailler sur l'harmonisation des règlements techniques au niveau bilatéral ou sous-régional. L'intervenante a insisté sur le fait que le projet révisé notifié ne contenait aucune différence substantielle par rapport à la Résolution 689 de 2016 et son champ d'application n'a pas été élargi. Les positions tarifaires étaient identiques et portaient sur l'ensemble des savons et des détergents composés de tensioactifs polluants qui excédaient les limites maximales de phosphore indépendamment de leur utilisation.
L'intervenante a dit que la mesure était conforme aux directives européennes et que le Ministère de l'environnement et du développement durable avait reçu des observations de la branche de production nationale. Sa délégation estimait que la tendance au niveau mondial pour ces produits était d'adopter des normes d'hygiène et de propreté de régions développées comme l'Europe. De plus, les consommateurs préfèrent les produits d'origine végétale en raison des préoccupations liées à la santé et à la protection de l'environnement. La Colombie a invité le Mexique à examiner la mesure et à présenter des observations par les voies officielles.